L' ombre s' enfuit.
Adieu beau rêve
Où les baisers s' offraient comme des fleurs!...
La nuit fut brève...
Hélas, pourquoi faut-il que s' achève
La chanson de bonheur...
L' ombre s' enfuit.
Ma lèvre hésite
A murmurer après de doux aveux,
Des mots d' adieu.
Le soleil paraît trop vite!...
Faut-il donc que l' on se quitte?...
Que m' importe à moi l' envol du temps!...
Je voudrais tant
Retarder l' aurore
Et t' aimer encore...
(L' ombre s' enfuit.
Le jour se lève...
Un peu de nous, avec la nuit, se meurt...
L' espoir fait trêve.
Nous ne trouverons plus dans nos deux cœurs
Que tristesse et que pleurs!...) (*)
L' ombre s' enfuit.
Tout n' est que songe
Et tu n' es plus, malgré tous nos désirs,
Qu' un souvenir.
Si l' amour n' est que mensonge
Au parfum triste qui ronge,
S' il est vrai qu' à moi ta lèvre ment,
Sache pourtant
Que toujours quand même,
Cher Amour, je t' aime
Éperdument...
Éperdument!...